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Aujourd'hui 2002
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Finlande


Maija Koski Journaliste (25 ans) Helsinki
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		Je dois admettre que je ne m'étais pas beaucoup préoccupée des euros avant de les avoir en mains. Je n'ai pas d'opinion très claire. Ca facilite les voyages bien sûr mais nos voisins, comme la Suède et la Grande-Bretagne ne l'ont pas adopté. Ce n'est donc pas complètement une monnaie "européenne". J'ai été très étonnée de lire dans les journaux que plusieurs centaines de Finlandais s'étaient pressés devant les distributeurs de billets la nuit du Nouvel an. Comment peut-on être aussi enthousiaste ?
Ce matin, je suis allée à la banque parce que je voulais savoir combien j'avais sur mon compte : en euros, ça fait horriblement peu, tout est divisé par 6 ! Je suis allée déjeuner au restaurant et c'était drôle parce qu'en voyant les prix en euros, je m'apprêtais à parler au serveur en anglais, comme si j'étais à l'étranger ! Mon mari, lui, avait l'impression que tout était extrêmement bon marché. J'espère juste qu'ils n'en profitent pas trop pour augmenter les prix !





Grèce


Theofilos Mitsakos Employé de banque (30 ans) Athènes
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		C'est vrai que la drachme était la plus vieille monnaie européenne mais personnellement je ne suis pas triste. C'est un progrès pour la Grèce et cela va nous permettre d'éviter de nombreuses dévaluations. Ce n'est tout de même pas facile. Ma mère, par exemple, a fait des provisions de nourriture le 31 décembre pour ne pas avoir à se servir des euros pendant les premiers jours ! Quand j'ai acheté mon journal ce matin, ça a duré un bon moment. Quand j'ai vu la queue qu'il y avait devant les banques j'ai renoncé à aller chercher des billets !





Irlande


Ellen O'Connor Etudiante en Economie (19 ans) Dublin
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		J'ai l'impression que les Irlandais ne sont pas vraiment perturbés par le fait de changer de monnaie, ça leur est bien égal en tout cas pour moi ça l'est. En revanche, c'est juste un peu ennuyeux dans les magasins avec les deux monnaies qui se mélangent -et les commerçants qui ont l'air complètement perdus. Les pièces ne sont pas mal mais elles ont l'air un peu trop neuves, elles brillent un peu trop pour faire vraies.
C'est important pour l'Irlande de faire partie de la zone euro. L'économie de notre pays va mal. L'Union européenne pourra peut-être lui donner un coup de main.





Italie


Batti Pregliasco Pilote de course chez Ferrari (35 ans) Milan
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		Ma première expérience avec l'euro a été assez pittoresque. Je voulais sortir de l'autoroute et il y avait une queue interminable. Comme les commerçants sont obligés de rendre la monnaie en euros, les gens payaient avec de grosses coupures pour avoir de la monnaie. C'était le bazar total. Un homme est sorti de sa voiture et a crié "Viva euro ! ".
Pour mon travail, c'est génial. Comme nous faisons le championnat du monde, nous voyageons toute l'année. Excepté pour la Suède et l'Angleterre, nous n'aurons qu'une seule monnaie et non pas une valise remplie de pièces de tous les pays d'Europe. Sans compter les économies sur les frais de change. En revanche, en Italie, nous ne sommes pas du tout habitués à avoir des chiffres après la virgule ni même à avoir des pièces qui valent quelque chose. On a des pièces en lires mais on n'achète même pas un bonbon avec ! Je n'ai jamais eu de porte-monnaie de ma vie, pas besoin avec les billets, mais on m'en a offert un à Noël. C'est bizarre !





Luxembourg


Claude Sperini Technicien (34 ans) Luxembourg
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		Ce n'était pas un Nouvel An comme les autres. Le 31, nous dînions avec mon beau-père qui est banquier. Juste après minuit, excité comme une puce, il nous a entraînés au distributeur de billets le plus proche. En quelques minutes, il y avait une trentaine de personnes derrière nous : c'était un peu la ruée vers l'or ! Il y avait des Belges derrière moi qui ont même imprimé le ticket pour garder une trace de la date et de l'heure.
Moi, c'est plutôt les pièces. J'essaie de rassembler des kits euros de tous les pays. J'en ai déjà de France, Belgique, Allemagne, Italie et j'en attends d'autres. Les faces changent selon les pays et je voudrais donc avoir un exemplaire de chaque. Pour ce qui est du symbole, je ne pense pas que ce soit la monnaie qui nous rende plus européen. Seul le temps nous le dira.





Pays Bas


Peter Jansen Conseiller en communication (48 ans) Amsterdam
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		Le passage à l'euro n'a pas suscité un grand enthousiasme ni de grandes célébrations. C'est une bonne chose pour la construction européenne mais ça ne m'excite pas plus que ça. En Hollande, chaque citoyen a reçu un kit de 8 pièces en euros offert par le gouvernement. Nous avons été inondés d'informations afin d'être prêts.
Bien sûr, les personnes âgées, comme ma belle-mère qui a 85 ans, sont inquiets et un peu perdus. Mais ce n'est que de l'argent : le mieux c'est de le dépenser !





Portugal


Gonçalo Capela Godinho Avocat (25 ans) Lisbonne
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		Le 31 à minuit, les gens formaient d'immenses queues devant les distributeurs automatiques de billets, c'était drôle. Pour moi, c'est le pas le plus important que l'Union européenne ait franchi jusqu'ici. Nous allons enfin pouvoir comparer les prix mais aussi les salaires avec les autres pays. Ce sera un problème pour notre gouvernement lorsque les Portugais s'apercevront de la différence de salaires avec l'Espagne notamment.
Les prix risquent d'augmenter encore plus. Pour être honnête, je suis un peu triste d'abandonner l'escudo, c'est un peu comme si on perdait notre drapeau, mais bon, je me sens aussi de plus en plus européen.




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